Les amours de George Sand et Frédéric Chopin

• George Sand

George Sand est le nom de plume de l’aristocrate du début du XIXe siècle, Amantine Aurore Lucile Dupin de Francueil, devenue baronne Dudevant par son premier et unique mariage. Elle rencontre son époux en 1822 et s’en sépare en 1836 suite à des « injures graves, sévices et mauvais traitements ». 

Souvent décrite comme « sulfureuse », ou « grande séductrice », George Sand a vécu de nombreuses histoires d’amour, attachée à sa liberté de femme, mais aussi à la liberté de toutes les femmes. Elle s’oppose à la société conservatrice et hautement patriarcale de l’époque. L’un de ses gestes les plus célèbres est de s’être habillée en homme, à une époque où les femmes ne pouvaient par porter de pantalon. Elle était également engagée notamment en politique et dans l’écologie. Elle est l’une des écrivaines les plus prolifiques de son temps.

• Frédéric Chopin

Frédéric Chopin est né en 1810 à Varsovie. Il commence a apprendre le piano avec sa mère, puis avec plusieurs professeurs qui lui enseignent les œuvres des plus grands compositeurs. 

Chopin quitte la Pologne en 1830, ignorant qu’il n’y retournerait. Il est en Allemagne au moment de la révolution polonaise et décide de se rendre à Paris. C’est là que, quelques années plus tard, il va rencontrer George Sand.

• Une histoire marquée par la maladie

George Sand et Frédéric Chopin se rencontrent en 1836 alors qu’ils sont tous deux invités à une soirée mondaine chez un ami commun. La première impression de Chopin est mauvaise, si bien qu’il écrit à un ami combien il la trouve antipathique. Pourtant, deux ans plus tard, leur relation amoureuse débute. 

Elle a 32 ans. Il en a 26. 

Leur relation durera 10 ans. 

Tous deux en sont à un stade de leur carrière où ils sont pleinement reconnus par leurs pairs : l’une en tant qu’écrivaine, l’autre en tant de compositeur. 

Leur relation est marquée par la tuberculose de Chopin. Ensemble, le couple fait le mauvais choix de se rendre aux Baléares, dont l’humidité dégrade la santé du compositeur. Il semble que cela, assorti de la mauvaise humeur récurrente de Chopin, fasse naître des tensions dans le couple. George Sand écrira d’ailleurs, bien après leur retour à Paris « Un mois de plus et nous mourions en Espagne, Chopin et moi, lui de mélancolie et de dégoût, moi de colère et d’indignation ». 

C’est à ce moment que Sand est officiellement séparée de son époux violent. Cela lui permet de vivre dans sa demeure familiale de Nohant et d’avoir la garde et l’entretien financier de ses deux enfants. Avec Chopin, elle prend l’habitude d’y passer la moitié de l’année. Leur correspondance laisse tranparaitre un mode de vie essentiellement tourné vers la création. Le calme de Nohant était plus propice à la création que Paris, où la vie professionnelle et mondaine prenait beaucoup de temps au couple. Ainsi, George Sand y écrivit plusieurs romans et Frédéric Chopin une quarantaine de compositions. 

Dans sa correspondance, Sand raconte ne plus avoir de vie sexuelle, ni avec lui ni avec aucun autre. L’état de santé de Chopin se dégrade en 1842, son père décède en 1844. Deux ans plus tard, le couple se sépare suite à une violente dispute. Sans avoir revu George Sand, si ce n’est une seule fois, Chopin décède en 1849.