J'ai beaucoup aimé les Chroniques de Bridgerton. Les personnages sont attachants, les histoires sont croustillantes...
MAIS!
Les romances ne justifient et n’excusent pas tout. Même chez les gentils et séduisants Bridgerton, hommes et femmes.
Cette série a été écrite il y a longtemps et se place à un autre siècle. On peut supposer que les attitudes décrites plus bas étaient pardonnables, à l'époque.
MAIS!
Mais ces livres sont lus de nos jours et présentés, notamment depuis les débuts de la série sur Netflix, comme le summum de la romance. Je ne sais pas ce qui y est présent, puisque je ne l'ai pas vu. En revanche, je sais que les scènes décrites ci-dessous sont présentes dans les romans, puisque je les aient lu très récemment.
Et elles sont gênantes. Très gênantes. Plus du tout en adéquation avec l'évolution de notre société et la compréhension croissante de ce qui est acceptable ou non. Ces scènes ne sont absolument pas romantiques : elles ne devraient pas être présentes dans les livres. Et j'espère qu'elles ne le sont pas dans la série.
Agression n° 1 : Viol
Si un homme n’a pas le droit de contraindre une femme a pratiquer tel ou tel acte sexuel, l’inverse est également vrai.
Or, alors qu’elle sait que Simon refuse de jouir en elle, Daphné le lui impose. Pire : elle le maintient en place alors qu’il tente de se dégager.
Agression n°2 : Agression sexuelle
Nul n’a le droit de toucher le corps d’autrui sans son consentement. C’est encore plus vrai lorsqu’il s’agit de parties intimes du corps.
Lorsque Kate se fait piquer par une abeille, Anthony s’empresse de la déshabiller puis plaque ses lèvres sur ses seins. Son excuse ? Elle a été piquée par une abeille et il s’empresse d’aspirer le venin. Ses raisons importent peu : Kate se débat, essaye de le raisonner, en vain.
Agression n°3 : Chantage et harcèlement
En imposant une situation à quelqu’un, dans le seul but de lui imposer ses avances permanentes, on se rend responsable de chantage et de harcèlement.
C’est exactement ce que fait Benedict avec Sophie. Il la fait chanter pour la forcer à travailler chez sa mère, ce qui lui permet de la voir tous les jours et, ainsi, de répéter encore et encore des avances que Sophie a déjà refusées. Il la met volontairement dans une position où elle n’a d’autres choix que de subir.
Agression n°4 : Séquestration
Retirer toute liberté de mouvement à quelqu’un contre son grès, c’est de la séquestration.
Ce dont Gregory se rend coupable. Sous couvert de la protéger contre elle-même et, ainsi, d’agir de façon romantique, il ligote Lucy et l’enferme dans une pièce avec impossibilité d’en sortir, et ce malgré les tentatives de la jeune femme de le ramener à la raison