Le mot « dystopie » est issu de deux termes de grec ancien : “dus”, qui marque une idée de mal, de difficulté, de malheur, et “tópos” qui désigne un lieu. D'un point de vue étymologique, dystopie signifie donc « mauvais lieu », « endroit néfaste ».
La dystopie correspond à un endroit particulier ayant une connotation négative. De la même manière, la contre-utopie est le résultat d'idéaux aux conséquences graves. Les œuvres dystopiques illustrent généralement les préoccupations de leur époque et dénoncent les dérives d'une société.
Les idées, les valeurs, les ambiguïtés se découvrent au travers du récit, de l’univers et de l’évolution des personnages. Ainsi, la dystopie présente plusieurs points de vue, de part la présence de personnages aux points de vus différents, voire totalement opposés. La dystopie interroge, ouvre à la diversité des futurs possibles, qu’on le prenne sous l’angle technologique, idéologique ou même sentimental. Ainsi, les œuvres dystopiques rassemblent généralement 4 éléments puissants :
Un adage communément admis précise : « l’utopie, c’est le monde tel qu’on le rêve. La dystopie, c’est le monde tel qu’on le craint ».
On peut aussi considérer que l’utopie et la dystopie sont les faces opposées de la société qui les a fait naître. La dystopie est donc le contraire de l'utopie, laquelle représente une société idéale créée grâce à un projet politique et de profondes réflexions. Ce projet vise à rendre possible un idéal : idéal de pouvoir absolu dans 1984. L'idéal de bonheur est peut-être un peu plus ambigu. Il est défini comme la suppression de toute souffrance dans Le Meilleur des mondes, et comme la sécurité et la stabilité dans Un bonheur insoutenable d'Ira Levin. Les sociétés décrites dans les utopies aussi bien que dans les contre-utopies ont pour caractéristique d'être « parfaites », mais toujours avec une petite « faille ». Ou une grosse, telle que les Hunger games.
Ainsi, la dystopie s'oppose à l’utopie, terme forgé par l'écrivain anglais Thomas More à partir du grec οὐou-tópos signifiant « en aucun lieu ». Ainsi, l'utopie est étymologiquement un lieu heureux et inexistant.
Cette forme littéraire a été popularisée par des romans devenus des classiques du genre dystopique : Le meilleur des mondes (1932) d'Aldous Huxley, 1984 (1949) de George Orwell, Fahrenheit 451 (1953) de Ray Bradbury, Soleil Vert (1966) de Harry Harrison, Un bonheur insoutenable (1970) de Ira Levin.
La deuxième partie du XXe siècle est marquée par plusieurs ouvrages contre-utopiques devenus célèbres. On peut citer Fahrenheit 451 (1953) de Ray Bradbury, La Planète des singes (1963) de Pierre Boulle, ou encore La Servante écarlate (1985) de Margaret Atwood.
Le genre a connu des déclinaisons dans d'autres domaines artistiques, notamment au cinéma, avec de nombreuses adaptations de romans dystopiques, comme Hunger games (2012), Divergente (2014) ou encore Le labyrinthe (2014). Avant cela, de nombreuses créations originales restent encore dans les esprits : Metropolis (1927) ou encore Bienvenue à Gattaca (1997).
De nos jours, les dystopies mêlent généralement des thèmes contemporains tels que les dangers de la manipulation des médias, de l'intelligence artificielle ou encore du réchauffement climatique (Les Fleurs de l'ombre de Tatiana de Rosnay).
Source : La dystopie, un genre littéraire révélateur des problématiques sociétales (decitre.fr), wikipedia.fr ; DYSTOPIES | Une introduction à la dystopie ; Écrire une dystopie - La Parenthèse Imaginaire (laparentheseimaginaire.com) ; Dossier : Qu’est-ce que la dystopie ? (1/4 - Définition de la dystopie) (syfantasy.fr)